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Artiste visuel

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François PIQUET

Artiste plasticien

 

 

 

 

Une création caribéenne contemporaine et protéïforme François Piquet, né en région parisienne, vit et travaille en Guadeloupe depuis 2000.

 

François Piquet produit dans le “Tout-Monde”, où il choisit d’expérimenter artistiquement la “créolisation” d’Edouard Glissant, et les imprévus d’une création contemporaine populaire et protéïforme, pour replacer l’art dans ses fonctions sociales et utopiques, et mettre en place les conditions de la rencontre.

 

Sculptures, installations, street-art, video, livres et immersion sociale du geste artistique : sa démarche est résolument contemporaine, combinant l’humour et l’expérimentation constante de nouvelles manières, matières et médias, pour présenter des formes accessibles, politiquement incorrectes et bousculant les regards sur les relations humaines.

 

Ingénieur et designer multimédia, il débute sa pratique des arts visuels en Guadeloupe par un collectif de Street-art. Il réalise ensuite sa première sculpture monumentale en tressant des lames de fer autrefois utilisées pour cercler les tonneaux de rhum. C’est une révélation. Il continue depuis son exploration de la création contemporaine caribéenne dans de nombreuses expositions internationales individuelles et collectives aux Antilles, à Puerto-Rico, Republica Dominicana, France, Portugal, Danemark, Sénégal, et Royaume-Uni. L’international Slavery Museum de Liverpool (UK) l’intégre en 2018 à sa collection permanente, rejoignant le Memorial ACTe et d’autres institutions.

 

Il expose “Équation décoloniale” au premier Pavillon Guadeloupe lors de la 58ème Biennale de Venise en 2019. « BLAN, Chroniques de créolisation, Précis anti-raciste », son premier roman graphique, vient de paraître aux éditions LongCours. “Blan-fwans” est un mot créole qui désigne les blancs vivants en Guadeloupe et nés en France. Je suis aujourd’hui un “blan-fwans” qui produit de l’art caribéen. En tant qu’artiste, je suis né en Guadeloupe.

 

J’y ai fait ma première sculpture en tressant des lames de fer dans une vieille usine sucrière après qu’un voisin, Moïse Tite, m’ait montré comment tresser des paniers en bambou. Après sept ans de vie sur place, c’était la première fois que je me sentais appartenir à ce péyi Gwadloup (pays Guadeloupe). J’y ai compris le pouvoir qu’a l’art de créer des ponts entre les gens, et de me changer moi-même.

 

Je revendique ma production artistique comme étant une expérience de créolisation, telle que l’a définie Edouard Glissant, que je parcours le long de rhizomes culturels multiples et divers, qui agitent mes identités collectives et individuelles, qui éclairent et déplacent mes rapports au monde. Notre espace-temps est un puzzle sans solution dont les pièces ne s’emboîtent pas.

 

Pour espérer échapper aux catastrophes, il nous faut façonner les utopies décoloniales à même d’élaborer de nouvelles formes de sociétés. Je travaille dans le Tout-Monde à faire éclore des formes imprévues et directes, des passages pour la Rencontre, des ébauches du Monde-qui-vient dont la créolisation est inéluctable. Tout acte de création induit une transformation du monde.

 

Je ne peux envisager l’art sans sa dimension politique, au sens large. Je suis donc intéressé par un art qui fonctionne, qui crée du décalage, et qui s’adresse au plus grand nombre. Un art accessible, simple, populaire et humaniste. Pour chaque projet, les différents médias sont choisis en fonction de leur efficacité à véhiculer du sens, du contexte, de la proximité et du choc (collages éphèmères street-art, grandes sculpture dans l’espace public, vidéos participatives, livres en préparation).